Le moustique chante dans ces oreilles pourtant pas endormies, Qui guettent les pas des ravisseurs qui tour à tour font La garde. Le silence est tel qu'on peut entendre les fourmis
"…ma reconnaissance au peuple camerounais de m’avoir renouvelé sa confiance…" Erigés sont les poils des bras à découvert dans ce froid macabre, La peur a laissé place aux sanglots qui se sont effacés par l'indifférence
Face à ces murs en terre battue … ah ce mot "battu" "battre", "abattre" "… en prenant des mesures nécessaires pour préserver l’ordre public…" Battues et coupées du monde, les larmes salées semblent laver le tartre
Comme un plâtre qui se brise laissant la fracture à découvert. Ils saignent. « … Porte atteinte à notre Constitution… » « … d’être mieux Associées à la gestion de leurs affaires … » Les lueurs d’espoirs s’éteignent
Avec l’arrivée du soleil. L’odeur d’Hadès parfume la rosée sur les jeunes fusils « … nous avons maintenu notre cap vers l’émergence. » Il n’est pas 2035. On se gratte la peau, on nettoie les cils. On boit de l’eau infestée de typhii.
Avec l’arrivée du soleil, l’odeur d’Hadès parfume la rosée sur leur règne « … continuer dans la paix l’œuvre de construction » La guerre ajuste son masque Ils se grattent la peau, et ils boivent du Lestac, dehors sous des corps la terre saigne.